Une bonne fournée de critiques cinéma n’a jamais fait de mal à personne, et mieux, ça peut vous donner des idées de films à regarder durant ces longues nuits d’un hiver qui n’en finit plus. Il y a du vieux et du moins vieux, du bon et du pas bon alors allez-y mon bon monsieur ce n’est pas plus cher qu’un article standard. Et en plus, c’est sponsorisé par un jury exceptionnel de marmottes mordues de cinéma préférant passer l’hiver à regarder des films plutôt que d’hiberner (oui, oui).
On commence par Zoolander, comédie déjantée dans l’univers de la mode dans laquelle Ben Stiller et son compère Owen Wilson s’amusent comme des gosses. Plus c’est gros, plus ça passe et pour peu que vous ayez gardé votre âme d’adolescent, ça marche à plein. Quelques scènes cultes, des gags idiots à n’en plus finir… Dans la catégorie divertissement bien benêt, c’est quand même autre chose que le Juste Prix.
La note du grand jury des marmottes :
Changement de registre avec There Will Be Blood (2007). Daniel Day-Lewis y incarne Daniel Plainview, prospecteur à la recherche de pétrole au début du XXème siècle. Accompagné de son jeune fils, il rachète les terres pour y installer des puits de forage et faire fortune. En Californie il se retrouve confronté au prophète de l’église locale qui compte bien profiter du pétrole pour développer sa paroisse. S’en suit un duel entre ces hommes si différents qui ne pourront pas partager la même terre bien longtemps…Paul Thomas Anderson filme le grand Ouest Américain de façon magistrale, préférant souvent les longs plans aux longs discours. Le rythme est lent mais le manque d’action est compensé par l’intrigue et la consistance des personnages. Daniel Day-Lewis réalise un travail magistral en jouant ce businessman qui sombrera peu à peu dans la colère aveugle et la folie. Si le thème vous plait et que vous n’avez pas besoin d’action pour savourer un film où la psychologie des personnages est prépondérante alors foncez !
La note du grand jury des marmottes :
On continue avec Platoon d’Oliver Stone (1986). Des films sur la guerre du Vietnam, il y en a eu une bonne flopée et cela a plusieurs fois abouti à des chefs d’œuvre. Je pense notamment à Apocalypse Now et Full Metal Jacket. Platoon en fait aussi partie et a été récompensé de 3 Golden Globes et 4 Oscars. Platoon nous fait suivre la vie d’une section pendant la guerre à travers les yeux du soldat Chris Taylor. Cette section est menée par deux sergents en conflit ouvert, l’un incarnant la brutalité et l’autre la moralité. Ici, pas de patriotisme exacerbé, Oliver Stone nous montre la guerre du Vietnam de façon crue et brutale. La section est rongée par les luttes internes et les doutes, le manque de moyens humains et de motivation. Les soldats ne se battent pas pour un idéal mais uniquement pour survivre. Apocalypse Now était pour moi une épopée magistrale similaire à une descente aux enfers, Platoon est une démonstration de la réalité du conflit Vietnamien. J’ai une préférence pour Apocalypse Now mais je ne peux que vous conseiller Platoon.
La note du grand jury des marmottes :
C’est reparti avec un autre film de la décennie précédente, j’ai nommé No Country For Old Men des frères Coen. Interrogation Surprise, quel est le prénom des deux frères ? Alors ? Joel et Ethan, évidemment…L’histoire est simple et se déroule au Texas en 1980. Un tueur implacable doit récupérer une mallette pleine d’argent qu’un homme parti chasser a trouvée au milieu d’une scène de massacre de dealers mexicains. Grande chasse à l’homme avec Javier Bardem dans le rôle de l’horrible méchant, Josh Brolin dans celui de la proie chassée et Tommy Lee Jones dans celui du shérif désabusé. Les dialogues sont tranchants, les tueries sont violentes, les scènes d’action captivantes…Tous les ingrédients d’un film réussi sont au rendez-vous et je ne peux que vous conseiller de courir voir ce film si ce n’est déjà fait.
La note du grand jury des marmottes :
Cinquième et dernier film de cette fournée, Tron : L’héritage. Je n’ai pas vu le premier volet sorti en 1982, c’est donc en parfait ignorant de la franchise que j’ai vu ce film des studios Disney. Jeff Bridges rempile dans le rôle de Kevin Flynn et grâce aux effets spéciaux, le programme CLU conserve les traits du Bridges de 1982. C’est numérique, ça se voit, ça gêne un peu, mais ça reste impressionnant. Peut-être que d’ici quelques années le résultat sera parfait et alors ce genre de procédés pourra mener à des résultats incroyables. Concernant l’histoire, je vais faire très court. Kevin Flynn est coincé dans son monde virtuel bien flippant depuis des lustres puisque son programme CLU a pris le contrôle de la Grille. C’est donc le gentil fiston Sam qui va se plonger dans le bousin pour essayer d’aider son Papa chéri. C’est bien niais, c’est pas très intéressant et l’intérêt du film est ailleurs. On veut de l’action, du numérique en veux-tu en voilà, des courses de motos virtuelles avec des explosions de pixels et du méchant ordinateur contre du gentil concepteur. Ou pas, mais de toute façon, on n’a pas le choix. Les scènes d’actions appuyées par la géniale musique des Daft Punk remplissent donc leur part du contrat puisqu’elles sont vraiment très bien réalisées et prenantes. Dommage que l’histoire soit si ennuyeuse… De plus, la Grille manque vraiment de profondeur et ce deuxième volet est peut être victime du concept du premier Tron à ce niveau là. Rien que de s’imaginer dans la grille, on s’y ennuie (parce qu’à part les combats de disques et de motos…). Pour conclure, Tron : L’héritage est un divertissement qui a oublié que l’action ne faisait pas tout. Globalement, ça reste tout juste positif.
La note du grand jury des marmottes :
